Paul Biya augmente le budget de l’Etat de 381,8 milliards de FCFA pour rembourser les dettes et soutenir les ménages
Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a signé une ordonnance modifiant la loi de finances 2023 pour augmenter le budget de l’Etat de 381,8 milliards de FCFA, portant ainsi le budget général à 6 642,5 milliards de FCFA. Cette révision de la loi de finances intervient après que le gouvernement ait décidé de réduire les subventions aux carburants pour investir dans le développement social et au bénéfice de la population. Cependant, cette décision a entraîné une augmentation des prix et une inflation inhabituelle pour la zone CEMAC.
Les dépenses prioritaires
Le gouvernement a décidé d’augmenter le salaire minimum garanti et la rémunération des fonctionnaires pour atténuer l’impact de la baisse des subventions des hydrocarbures. Cependant, la part des dépenses qui a le plus augmenté concerne le remboursement des dettes, qui représentent 30% du budget général révisé. Les surcoûts de personnel et les transferts supplémentaires aux ménages n’entraînent qu’un bénéfice direct supplémentaire de 180,3 milliards de FCFA. Le budget révisé prévoit également une réduction des dépenses courantes et en capital de près de 100 milliards.
Les conséquences de la réorganisation budgétaire
La loi de finances rectificative ne montre pas clairement comment les subventions aux prix des carburants ont été affectées, ni le bénéfice net pour les ménages les plus pauvres. En revanche, le marché de la dette est le principal gagnant de cette réorganisation. Le gouvernement prévoit de contracter 200 milliards de FCFA de nouveaux emprunts, offrant ainsi des opportunités de revenus supplémentaires aux investisseurs.
En somme, la révision de la loi de finances vise à rembourser les dettes et à soutenir les ménages, mais il n’est pas certain que les plus pauvres en bénéficieront. La réduction des subventions des hydrocarbures a entraîné une augmentation des prix et une inflation inhabituelle pour la zone CEMAC. Le marché de la dette est le principal bénéficiaire de cette réorganisation budgétaire.