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La lutte contre les discours de haine : conflit entre politique et science à l’Université de Yaoundé I

L’Université de Yaoundé I a organisé une conférence le 11 mai 2023 pour lutter contre les discours de haine. Cette initiative a suscité un grand intérêt parmi les intellectuels et les hommes politiques du Cameroun, dont Claude Abe. L’objectif principal de cette conférence était de discuter des échecs de la nation et de la manière dont ils ont été exploités pour propager des discours de haine. Selon Synclair NKOU, spécialiste des sciences sociales, les politiques essaient toujours de discréditer les scientifiques pour construire leur autonomie sur la base des malentendus qu’ils tirent des analyses des sorties des intellectuels.

La restructuration d’une nation est souvent liée à une crise, selon NKOU. Il distingue deux types de crises : celles qui naissent de la mauvaise gestion de la nation et celles qui sont créées par la politique pour discréditer un tiers. Claude Abe, en tant qu’invité et panéliste de cette conférence, a exposé une vérité que tout le monde connaît à l’intérieur, selon NKOU. Le bruit scientifique actuel aide les politiciens à mettre à jour leur carte intercommunautaire et à reconfigurer une gestion qui profite à toutes les ethnies.

Achille MBEMBE, avec ses idées sur « passager », de créolisation et d’afropolitanisme, est cité en exemple de leadership intellectuel. Cependant, NKOU note que MBEMBE est également engagé dans une histoire de vengeance, appelant à une redistribution du leadership dans les combats tout au long de l’histoire du Cameroun. Dans son livre « Brutalisme », MBEMBE parle d’une révocation identitaire qu’il qualifie d’« animisme », renforçant l’idée que le soi est une réalité incontournable. Ceci, selon NKOU, démontre notre attirance générale pour le magnétisme ethnique, clanique et tribal. En fin de compte, NKOU avertit que la politique peut mal interpréter les incursions de nos intellectuels pour répondre aux exigences sensationnalistes de la politique, conduisant souvent à une foule de fous plutôt qu’à une citoyenneté active.

En somme, la conférence organisée par l’Université de Yaoundé I pour lutter contre les discours de haine a permis de mettre en lumière les tensions entre la politique et la science. Les intellectuels ont un rôle crucial à jouer dans la restructuration de la nation, mais leur influence peut être mal interprétée par la politique. Il est donc important de promouvoir une citoyenneté active et de favoriser la compréhension des enjeux nationaux par la lecture et la compréhension des analyses des intellectuels.

Mots clés : Lutte, discours de haine, politique, science, Université de Yaoundé, restructuration, nation, intellectuels, Achille MBEMBE, citoyenneté active.

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