Une élection a priori régulière
La récente élection du nouveau président de l’Ordre des architectes du Cameroun est au cœur d’une vive contestation. Le 23 septembre dernier, Jean Christophe Ndongo a été désigné comme le nouveau président, battant ainsi le président sortant Louis Désiré Awono. Dans un premier temps, Awono a félicité son adversaire, mais il est revenu sur sa position en dénonçant des irrégularités lors du scrutin. Il pointe du doigt l’absence d’isoloirs et l’existence de bulletins pré-remplis. Cependant, les observateurs présents n’ont constaté aucune anomalie majeure durant le vote.
Des allégations mensongères ?
Les accusations de Louis Désiré Awono semblent peu convaincantes au regard du bon déroulement du vote, qui a été salué par de nombreux participants. Ses griefs apparaissent donc comme de mauvaise foi. Malgré cela, Awono menace de saisir la justice pour obtenir l’annulation de l’élection, tout en refusant de quitter son poste. Cette attitude est vivement dénoncée par plusieurs architectes qui la qualifient de « manœuvre dilatoire évidente ».
Une transition bloquée
Cette crise au sein de l’Ordre des architectes bloque la transition entre les deux présidents. Alors que certains estiment que l’Ordre a besoin de sang neuf, Awono semble prêt à tout pour garder le pouvoir, ignorant ainsi les résultats du vote. Cette attitude anti-démocratique est vivement critiquée par de nombreux architectes camerounais. L’issue de la crise reste incertaine et dépendra des décisions de justice. L’élection du 23 septembre a mobilisé 251 architectes sur les 357 inscrits, témoignant de l’importance de cette élection pour la profession.
Par Fabrice Owona, pour 237online.com