Les problèmes de mobilité dans les corridors routiers en Afrique centrale
Les corridors routiers en Afrique centrale, notamment au Cameroun, sont confrontés à des problèmes de mobilité qui entravent le transport de marchandises et de passagers. Les nombreux points de contrôle, les longs délais d’attente aux frontières et l’état dégradé des infrastructures routières sont autant d’obstacles au commerce et à la libre circulation. Pour remédier à cette situation, l’Observatoire des Pratiques Anormales (OPA) intervient en surveillant l’activité de transport sur ces corridors.
La multiplication des postes de contrôle : un frein à la mobilité
Les conclusions récentes de l’OPA révèlent que le corridor Douala-Ndjamena compte 84 postes de contrôle sur une distance de 1844 km, tandis que le tronçon Douala-Bangui en compte 72 sur 1435 km. Cette multiplication des points de contrôle entrave la fluidité des transports, ce qui se traduit par des coûts plus élevés et une perte de temps considérable.
Des dysfonctionnements qui entravent l’intégration économique de la région
Ces problèmes de mobilité pénalisent l’économie de la région, faisant de l’Afrique centrale la région la moins intégrée du monde avec un taux d’échanges intracommunautaires très faible. Les paiements illégaux aux postes de contrôle, les longs délais d’attente aux frontières et la mauvaise infrastructure routière aggravent la situation. Une révision des pratiques et des politiques est nécessaire pour améliorer la compétitivité de la région.
Malgré ces défis, l’Observatoire des Pratiques Anormales offre un nouvel espoir pour la fluidité des transports au Cameroun. Son rôle est de surveiller en permanence l’activité de transport sur les corridors et d’assurer une performance optimale du flux de transport dans la zone CEMAC. Une des solutions proposées est d’établir une convention entre le Cameroun et le Gabon pour faciliter les échanges entre les deux pays à travers le corridor Yaoundé-Libreville. Cette initiative pourrait considérablement améliorer la mobilité sur cet axe important.
Le Cameroun et la CEMAC ont encore du chemin à parcourir pour parvenir à un flux de transport optimal sur leurs corridors. Cependant, grâce à l’Observatoire des Pratiques Anormales, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. Restez à l’écoute pour plus d’informations sur les développements dans ce domaine.
Amadou Mbarga, 237online.com
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