Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé une enquête sur la gestion de 180 milliards de FCFA destinés à la lutte contre le COVID-19 au Cameroun. Plusieurs hauts responsables, dont le ministre de la Santé Manaouda Malachie, sont convoqués devant le Tribunal pénal spécial (TCS). L’alerte du FMI fait suite à une série de constats inquiétants concernant la gestion des fonds alloués à la lutte contre le COVID-19 au Cameroun. Différents ministres, notamment ceux de la Santé, de l’Economie, des Finances et de la Recherche scientifique et de l’Innovation, s’inquiètent des recherches en cours.
Le ministère de la Santé est accusé d’avoir signé quatre contrats de médicaments pour un montant total de 536,44 millions de FCFA. Cependant, aucune trace de leur stockage ou de leur utilisation n’a été trouvée. Le risque de détournement est en cours d’évaluation « très haut » par la Cour des comptes. Par ailleurs, le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, est soupçonné d’avoir surfacturé jusqu’à 15,3 milliards de FCFA en faveur de la société Mediline Medical Cameroon SA dans le cadre de l’achat de tests de dépistage. Des travaux non achevés et payés à hauteur de 1,25 milliard de FCFA, ainsi que des doubles paiements de contrats ayant entraîné une perte de 708,4 millions de FCFA, sont également relevés par l’enquête.
Malgré le rapport d’exécution du ministère des Finances, Manaouda Malachie n’a pas justifié l’utilisation des 45,9 milliards de FCFA versés par le ministère des Finances pour l’avance de trésorerie. Alors que la pandémie continue de frapper le Cameroun, la révélation de ces soupçons de mauvaise gestion alimente la méfiance à l’égard des autorités gouvernementales. L’enquête du TCS et la demande du FMI démontrent une volonté internationale d’assurer la bonne utilisation des fonds destinés à la lutte contre le COVID-19.
En somme, le Cameroun est sous le feu des projecteurs en raison de la mauvaise gestion des fonds alloués à la lutte contre le COVID-19. Le FMI a demandé une enquête sur la gestion de 180 milliards de FCFA, et plusieurs hauts responsables, dont le ministre de la Santé, sont convoqués devant le Tribunal pénal spécial. Les soupçons de surfacturation, de travaux non achevés et de doubles paiements de contrats ont alimenté la méfiance à l’égard des autorités gouvernementales. Cette enquête démontre une volonté internationale d’assurer la transparence et la bonne utilisation des fonds destinés à la lutte contre le COVID-19 au Cameroun.
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