(Investir au Cameroun) – La Société islamique internationale de financement du commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement (BID), annonce avoir signé deux accords avec le ministre camerounais de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, financement, 12 avril 2021 L’un de ces accords, d’une valeur de 98 millions d’euros, soit 64,3 milliards de FCFA, est pour la Société de développement du coton (Sodecoton). Ce financement Murabaha (sans intérêt), apprend-on officiellement, facilitera le géant agro-industriel du nord du Cameroun, l’achat d’intrants agricoles tels que les engrais, les pesticides et les herbicides, puis les matières premières telles que les graines de coton et le soja.
(…) Nous nous engageons à travailler plus étroitement avec nos partenaires et soutenir le pays dans ses efforts pour développer des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, en particulier le coton, qui est un produit d’exportation majeur », déclare Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC.Grâce au financement de l’ITFC, le pays a jusqu’à présent atteint une production record de 328 454 tonnes de graines de coton collectées en 2019-2020, dont 115 000 tonnes de ruban de coton exportées malgré la pandémie Covid-19. Souligne la filiale de la BID dans un communiqué officiel signé le 12 avril 2021.
Pour rappel, la BID est depuis longtemps un partenaire financier de la Sodecoton. Chaque année, cette institution financière islamique apporte à la société cotonnière camerounaise un soutien financier pour l’achat d’intrants et de graines de coton auprès des producteurs. Dans un premier temps, il a cessé à 13 milliards FCFA par an, mais le financement de la BID en faveur de Sodecoton a été revu à la hausse lors de la campagne cotonnière 2017-2018, à la suite d’âpres discussions entre les autorités camerounaises et ce bailleur de fonds.
Ce financement, qui a finalement atteint près de 65 milliards de FCFA depuis cette campagne, permet à Sodecoton de garantir le paiement à ce jour des 250 000 producteurs sous la tutelle de l’entreprise. Surtout, elle protège cette unité agro-industrielle des taux d’intérêt parfois prohibitifs des prêts bancaires sur le marché local. En effet, devant l’augmentation substantielle du soutien financier de la BID, la Sodecoton a régulièrement fait appel à des établissements de crédit lors des différentes campagnes pour répondre à ses besoins financiers.
Dans le rapport 2019 sur les entreprises publiques au Cameroun, récemment publié par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), Sodecoton clôture le top 5 des soi-disant «avec potentiel», Sur un échantillon de 50 (la SNH, la compagnie pétrolière publique n’est pas là, note de l’éditeur) dont la performance a été analysée par cet organe spécialisé du ministère des Finances. Au sens du CTR, ce sont des entreprises publiques qui « résultat opérationnel et résultat net positif généré au 31 décembre 2019(plus de 3 milliards de FCFA pour Sodecoton, NDLR), avec des dividendes générés
Brice R. Mbodiam
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