L’avocate de Mustapha remet en question l’expulsion du jeune homme
L’avocate de Mustapha, l’Algérien que Robert Ménard a refusé de marier début juillet, affirme que l’expulsion du jeune homme n’a pas été effectuée conformément aux règles. Me Vanessa Edberg souligne des incohérences dans le dossier et affirme que les droits de son client ont été bafoués. Selon elle, des pièces de procédure ont été difficiles à récupérer et il y a eu des renvois de responsabilité entre les différents services impliqués. Mustapha est resté plus de 48 heures au Centre de Rétention Administrative de Sète, alors que la législation exige qu’il soit présenté au juge des libertés et de la détention avant son expulsion. L’avocate remet également en question la tenue d’une visioconférence, affirmant qu’aucune preuve de celle-ci n’a été fournie.
Des accusations embarrassantes pour le gouvernement
Les accusations de Me Edberg sont embarrassantes pour le gouvernement, alors que le refus de mariage de Robert Ménard et l’expulsion de Mustapha ont pris une tournure politique et polémique. Deux plaintes ont été déposées contre Robert Ménard par le couple et par SOS Racisme, et des députés de La France Insoumise ont également porté plainte. Ces plaintes sont désormais traitées à Montpellier, afin de garantir l’impartialité de l’enquête. Le parquet de Béziers avait initialement décidé de ne pas surseoir au mariage, mais avait ouvert une enquête préliminaire pour s’assurer de la légalité de celui-ci. Aucune irrégularité n’avait été observée.
Les droits de Mustapha ont été bafoués
Me Edberg conclut en affirmant que les droits de Mustapha ont été bafoués tout au long de cette affaire. Elle souligne le manque de proposition d’un avocat pendant la rétention de son client et remet en question la manière dont l’expulsion a été effectuée. Selon elle, le gouvernement s’est fait un point d’honneur à expulser Mustapha, qui avait été mis en lumière par le maire de Béziers. Les incohérences dans le dossier et les accusations portées contre Robert Ménard et les autorités soulèvent des questions sur le respect des droits des étrangers en France.
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