Microsoft et Activision Blizzard ont vu leur projet de fusion de 69 milliards de dollars bloqué par l’autorité britannique de la concurrence (CMA) le 26 avril. La CMA a invoqué les risques de trop forte concentration et a exprimé des inquiétudes quant à l’avenir du marché des jeux dématérialisés. Bien que la CMA ait considéré que l’opération ne posait pas de problème de concurrence pour les consoles de jeu, elle a estimé que des inquiétudes persistaient sur les services de jeux dématérialisés. La fusion suscite également des inquiétudes aux États-Unis et dans l’Union européenne, où des enquêtes ont été ouvertes pour savoir si l’acquisition rendrait les jeux d’Activision exclusifs à la Xbox.
Microsoft a réagi en déclarant qu’il était déçu de la décision de la CMA et qu’il ferait appel. La fusion donnerait naissance au troisième acteur de l’industrie vidéoludique en matière de chiffre d’affaires, derrière le chinois Tencent et le japonais Sony, fabricant de la PlayStation. Bien que le marché du Royaume-Uni soit plus petit que celui des États-Unis ou de l’Union européenne, si le blocage de Londres est confirmé en appel, il pourrait contraindre Microsoft à renoncer à cette opération.
Cette décision de la CMA montre que les autorités de la concurrence sont de plus en plus attentives aux risques de concentration dans l’industrie des jeux vidéo, en particulier dans le domaine des jeux dématérialisés. Les entreprises doivent donc être prudentes lorsqu’elles envisagent des fusions ou des acquisitions dans ce secteur.
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