Valérie Donzelli de retour à Cannes avec son film le plus réussi
Valérie Donzelli, la comédienne et cinéaste française, revient sur la Croisette avec son film le plus réussi, L’Amour et les forêts. Adapté du roman éponyme d’Eric Reinhardt, le film raconte l’histoire d’emprise entre Blanche (Virginie Efira) et Grégoire (Melvil Poupaud). La rencontre de ces deux personnages se produit en Normandie, dans la clarté d’un été radieux, à l’image de l’amour naissant qui finira par se désintégrer.
Le film met en scène, par l’éclairage, la bande-son et le choix des lieux, cet insidieux passage de la lumière à la grisaille, de l’allégresse à l’emprisonnement. Valérie Donzelli souligne que son objectif était de faire basculer le film de Rohmer à Hitchcock. Selon elle, L’Amour et les forêts vient, avec Notre dame et sa série Nona et ses filles, former une trilogie sur la condition féminine.
Valérie Donzelli a connu une expérience difficile sur la Croisette en 2015, lorsque son quatrième long-métrage, Marguerite et Julien, a été éreinté par la critique le soir même de sa présentation. Depuis, elle a réalisé Notre dame (2020), une délicieuse comédie sur les errements de la vie adulte qui a su réenchanter le public.
La violence faite aux femmes, un thème récurrent chez Valérie Donzelli
Pour Valérie Donzelli, la violence faite aux femmes est insupportable. Elle dénonce le fait qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups et que le viol est utilisé comme arme de guerre. Elle estime que rien ne change et que les femmes continuent de subir cette violence.
L’Amour et les forêts vient donc s’ajouter à la filmographie de Valérie Donzelli, qui explore le thème de l’amour qui se déglingue, une thématique récurrente dans ses films. Elle estime que l’amour n’est que projection d’idéalisation de l’autre, c’est la beauté de l’illusion.
En somme, L’Amour et les forêts est un film sombre et poignant qui explore la condition féminine et la violence faite aux femmes. Valérie Donzelli signe ici son film le plus réussi et confirme son talent de cinéaste.
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