Home Bakassi : Voici la vérité qui réduit Maurice Kamto au silence

Bakassi : Voici la vérité qui réduit Maurice Kamto au silence

Le 29 mars 1994, le Cameroun saisit la Cour internationale de Justice au sujet de sa souveraineté sur la presqu’île de Bakassi.

Le but de cette démarche était de trouver une solution pacifique à ce différend frontalier, qui opposait le Cameroun et le Nigéria, en déterminant notamment le tracé de la frontière maritime entre les deux pays voisins. Ainsi, comme l’affirme la Cour internationale de Justice de la Haye (qui, faut-il le rappeler, est l’organisme judiciaire principal des Nations Unies), dans un communiqué de presse daté du 5 décembre 1997 : « Le 29 mars 1994, le Cameroun a déposé une requête introduisant une instance contre le Nigéria au sujet de la question de la souveraineté sur la presqu’île de Bakassi, et demandant à la Cour de déterminer le tracé de la frontière maritime entre les deux Etats, dans la mesure où cette frontière n’avait pas encore été établie par la déclaration de Maroua (…) signée par les chefs d’Etat du Cameroun et du Nigéria le 1er juin 1975 après des années de négociations diplomatiques pour résoudre le différend pacifiquement. »

Le Cameroun désignera comme son agent principal Me Douala Moutomè, par ailleurs ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Son équipe était composée du Pr Peter Ntamark (Professeur de droit et avocat international), Pr Alain Pellet (Professeur de droit en France et avocat international), Pr Jean Marie Bipoum Woum, (Professeur de droit et ancien doyen de la faculté de droit), Pr Michel Aurillac, ancien ministre de la justice (France), Pr Jean Pierre Cot (Professeur de droit, avocat international et ancien ministre français), Pr Maurice Mendelson (Professeur de droit Londres et avocat international), Pr Malcolm N. Shaw, (Professeur de droit et avocat international), du Pr Bruno Simma (Professeur de droit), Pr Christian Tomuschat, Pr Olivier Corten, Pr Daniel Khan, Pr Jean Marc Thauvenin, Me Eric Diamantis, Me Jean Pierre Mignard, Joseph Tjop, Gen Pierre Semengue, Gen James Tataw, S.E Isabelle Bassong, Ambassadrice du Cameroun auprès de l’Union européenne, Pascal Biloa Tang, Ambassadeur du Cameroun en France, Martin Belinga Eboutou, Etienne Ateba, Robert Akamba, Anicet Abanda Atangana, Ernest Bodo Abanda, Ousmane Mey, Chief Samuel Moka Liffafa Endeley, Me Marc Sassen, Francis Faï Yengo, Jean Mbenoum, Edouard Etoundi, Robert Tanda, Samuel Betha Sona, Thomson Fitt Takang, et Amadou Ali qui devient agent principal suite à sa nomination comme ministre de la Justice, garde des sceaux.

Entrée en scène de Maurice Kamto

Maurice Kamto, candidat malheureux à la dernière présidentielle, ne rejoindra l’équipe qu’en 1999 avec sa nomination par Paul Biya comme doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé, en remplacement de Jean Marie Bipoum Woum, qui restera dans l’équipe pour son expertise juridique. La décision judiciaire a été rendue en 2002, alors que Maurice Kamto n’était même pas encore agent du dossier, si ce n’est un simple conseil. Faut-il le relever, il n’était même pas encore ministre délégué auprès du ministre de la Justice, pour être co-agent. La vérité est que Maurice Kamto, une fois ministre, a participé au volet diplomatique en représentant son ministère dans plusieurs commissions et cérémonies. Rien de plus ! Comme bras droits depuis la Présidence de la République on aura les expertises des Pr Joseph Owona, principal conseiller du Président de la République sur ce dossier ; Pr Luc Sindjoun ; et le Magistrat Jean Foumane Akame. Au demeurant, il est inutile de faire un rappel historique. Car, l’important est de mettre en lumière la mauvaise foi caractérisée de Maurice Kamto.

En rappel, la Cour internationale de justice (Cij) de La Haye, décidera, en 2002, que la péninsule appartenait au Cameroun. Malgré l’hésitation du Nigeria à se retirer. Puis entrera en scène le Président Paul Biya pour le volet purement diplomatique afin de faire accepter le verdict de la Cour internationale de Justice aux autorités nigérianes, après 4 ans de dures négociations sous l’égide des Nations Unies, un accord de cession, l’accord de Greentree a été conclu par les deux pays, le 12 juin 2006.


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