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Revolution Abeilles: Kah Wallah appelle à la poursuite des revendications ce vendredi

La séquestration du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) n’a visiblement pas découragé les partisans de l’alternance au Cameroun comme le mouvement « Stand Up For Cameroon ».

Dans un communiqué publié ce jour, l’organisation dirigée par Edith Kah Walla invite la population camerounaise à poursuivrte les revendications du « Vendredi en noir ».

Ci-dessous l’intégralité du cmmuniqué

Vendredi en noir du 9 octobre 2020 :
Le régime Biya devient de plus en plus un État voyou.
Stand Up For Cameroon (SUFC) réitère l’importance de poursuivre la manifestation non-violente du Vendredi en Noir ce vendredi 9 octobre 2020.
Pourquoi demandons-nous à tous les Camerounais, au Cameroun et à l’étranger, d’être en noir demain ?

Notre constitution le stipule dans son préambule :

« Nul ne peut être harcelé en raison de son origine, de ses opinions ou croyances religieuses, philosophiques ou politiques, sous réserve du respect de l’ordre public ».
« Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu, sauf dans les cas et selon les modalités déterminées par la loi »
Malheureusement, notre gouvernement a une longue histoire de violation de cette loi fondamentale du pays par des arrestations illégales et arbitraires répétées et à grande échelle.

Ces dernières années, des milliers de personnes ont été arrêtées illégalement et arbitrairement dans le cadre de la lutte contre le Boko Haram et la crise anglophone. Des centaines d’entre eux sont toujours en prison à ce jour. Trois jeunes hommes purgent des peines de 10 ans pour avoir envoyé une blague par SMS sur Boko haram ; les militants anglophones qui ont protesté sans une once de violence en 2017 ont été condamnés à plus de 10 ans de prison. Des dizaines d’entre eux ont passé plus de trois ans en prison sans même être jugés.

Les arrestations illégales et arbitraires sont utilisées comme une mesure de grande envergure pour faire taire la dissidence politique et empêcher les Camerounais de jouir des droits fondamentaux garantis par notre constitution.

En septembre 2020, la violation des droits fondamentaux des citoyens par le gouvernement camerounais par le biais d’arrestations illégales et arbitraires à grande échelle a pris une tournure encore plus grave.

18 septembre 2020 – Quatre membres de Stand Up For Cameroon : Moussa Bello, Ntsama Etienne, Mira Angoung et Tehle Membou ont été arrêtés alors qu’ils quittaient une réunion hebdomadaire de Friday In Black. L’arrestation n’a pas respecté la procédure légale camerounaise. En outre, ils se sont vus refuser l’accès à un avocat. Pendant cinq jours, ils ont été détenus sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Le 22 septembre 2020, ils ont été déférés au tribunal militaire et accusés de conspiration, de révolution et d’insurrection. Le juge militaire a ensuite signé un ordre de détention de 6 mois à la prison de New Bell où ils se trouvent aujourd’hui. Les avocats de Stand Up For Cameroon se sont vu promettre une audience le 21 octobre 2020, mais cela n’est pas garanti.

19 septembre 2020 – La maison du président du Mouvement de la Renaissance Camerounaise (CRM), Maurice Kamto, a été entourée par les forces armées et l’est encore aujourd’hui. Il n’est pas autorisé à quitter sa maison ni à recevoir des visites. Cette assignation à résidence est totalement illégale car la loi camerounaise ne permet qu’à un magistrat d’ordonner l’assignation à résidence. Ses avocats ont entamé une action en justice pour faire lever cette assignation à résidence illégale, en vain.

22 septembre 2020 – À la suite de l’appel des Forces pour le changement, la paix et la démocratie au Cameroun (FCPDC), initié par la MRC, malgré la militarisation complète de Douala et Yaoundé avec des canons à eau, des voitures blindées et des dizaines de soldats, les Camerounais sont sortis par centaines et ont défilé dans les rues en signe de protestation non violente. Pas un seul acte de violence n’a été enregistré comme ayant été perpétré par les manifestants. Ils ont été gazés, battus et aspergés d’eau par la police et les gendarmes camerounais. Des centaines de Camerounais ont été arrêtés. Si certains ont été libérés, des dizaines d’entre eux ont comparu devant le tribunal militaire et sont actuellement détenus à la prison de New Bell et dans d’autres prisons du Cameroun.

1er octobre 2020 – A la suite de l’annonce d’une grande manifestation « Vendredi en Noir » par Stand Up For Cameroon, le domicile de la présidente du Cameroon People’s Party (CPP), Kah Walla, ainsi que le siège du CPP ont été encerclés par la police et les gendarmes. La police a d’abord informé qu’elle était assignée à résidence, puis a fait marche arrière lorsqu’elle a exigé de voir le jugement du tribunal autorisant une telle arrestation. Elle a été suivie pendant 48 heures par au moins une douzaine d’officiers en civil à moto et en voiture. Le 2 octobre 2020, le siège du CPP a été encerclé par un canon à eau, des policiers en tenue antiémeute et des voitures blindées.

Dans un pays qui a une tradition de violation des droits de l’homme, notamment dans le domaine des arrestations illégales et arbitraires, le gouvernement du Cameroun intensifie son recours à la violence et à l’intimidation pour faire taire la dissidence politique, après 38 ans de gouvernance catastrophique du pays.

En tant que Camerounais, nous ne devons pas tolérer cela. Faire taire n’importe quel citoyen, qu’il soit ou non de la même obédience politique que nous, c’est nous faire taire tous. Le droit à l’opinion politique, le droit à l’expression de cette opinion, le droit à l’action politique et la liberté de circulation sont tous des droits fondamentaux protégés par la Constitution actuelle du Cameroun. La même Constitution stipule que le rôle du gouvernement est d’être le garant de l’État de droit et des droits et libertés des Camerounais. Le régime Biya devient de plus en plus un État voyou.

Stand Up For Cameroon appelle tous les Camerounais à maintenir leur manifestation « Vendredi en noir » ce vendredi 9 octobre 2020 et à la poursuivre jusqu’à ce que les milliers de personnes qui sont en état d’arrestation illégale et arbitraire en violation de leurs droits fondamentaux de citoyens soient libérées.

Portez du noir tous les vendredis pour vous défendre, défendre vos enfants et défendre votre communauté. Portez du noir pour défendre le Cameroun.
Vive le Cameroun !
Vive l’Afrique !

Pour Stand Up For Cameroon
Kah Walla


SOURCE: https://www.w24news.com

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