Un combat politique inégal dans le Grand Nord du Cameroun
Dans la région du Nord, à près de 800 km de Yaoundé, une bataille politique oppose depuis dix ans le maire de Touboro, Célestin Yandal, à Aboubakary Abdoulaye, le lamido de Rey-Bouba et premier vice-président du Sénat. Ce dernier est membre du bureau politique du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Célestin Yandal, quant à lui, est issu des rangs de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (PNUD), un parti d’opposition.
Le jeune maire de Touboro s’oppose depuis son élection en 2013 au puissant chef traditionnel du Nord, accusé de violations des droits de l’homme. Cette opposition lui a valu plusieurs séjours en prison, mais il reste déterminé à changer les choses. Il ne supporte plus que le Grand Nord soit considéré comme un simple réservoir de voix pour le RDPC lors des élections.
Des engagements pour les droits de l’homme
Célestin Yandal a pris fait et cause pour les personnes qui accusent Aboubakary Abdoulaye de violations des droits de l’homme. Il a ainsi défendu à plusieurs reprises les victimes de ce puissant chef traditionnel. Malgré les pressions et les menaces, il n’a pas renoncé à ses engagements. Il estime que le Grand Nord doit être traité avec respect et considération, et que les droits de ses habitants doivent être protégés.
Un combat pour la démocratie
Au-delà de la rivalité entre deux hommes, le combat de Célestin Yandal est un combat pour la démocratie et les droits de l’homme. Il refuse que le Grand Nord soit considéré comme une simple chasse gardée du RDPC, et veut donner une voix à ceux qui sont opprimés et ignorés. Son engagement est un exemple pour tous ceux qui luttent pour la justice et la liberté dans un pays où ces valeurs sont souvent bafouées.
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