Retour de Paul Biya au Cameroun: Les étudiants de l’université de Soa bagarrent pour 2000 FCFA pour aller applaudir le président
Le retour tant attendu du président Paul Biya au Cameroun suscite une agitation particulière au sein du parti au pouvoir, le RDPC. En effet, les lieutenants du président semblent vouloir faire de cet événement un moment inédit, propice au lancement de sa candidature pour les élections de 2025. Paul Biya est attendu ce lundi 21 octobre vers 16h30, et déjà, les préparatifs vont bon train pour accueillir le chef de l’État.
Un retour sous haute surveillance
Comme à chaque retour de Paul Biya, les autorités en place se mobilisent pour assurer un accueil digne de son rang. Le Premier ministre, le secrétaire général de la présidence de la République, le responsable des protocoles et de nombreux dignitaires du régime seront présents à l’aéroport pour accueillir le président. Mais cette fois, les choses semblent être poussées à un niveau supérieur, avec une mobilisation plus importante que d’habitude.
Des étudiants sollicités pour grossir les rangs
Dans le cadre de cette opération de communication, certains membres influents du RDPC ont fait appel à des étudiants pour gonfler les rangs des partisans venus accueillir Paul Biya. C’est ainsi que des étudiants de l’université de Yaoundé 2 Soa ont été sollicités pour participer à cet accueil triomphal. Cependant, la méthode utilisée pour mobiliser ces étudiants a suscité une vive polémique.
Selon le lanceur d’alertes Nzui Manto, les étudiants de l’université de Soa se sont retrouvés à se battre pour des sommes dérisoires, seulement 2000 FCFA, afin de pouvoir participer à l’accueil de Paul Biya. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre ces étudiants en train de se disputer l’argent, dans une scène qui soulève des questions sur les méthodes employées pour mobiliser les troupes.
Mot de la rédaction:
Cette affaire met en lumière les pratiques douteuses utilisées par certains membres du RDPC pour assurer une mobilisation massive lors des événements politiques. Le recours à des étudiants, souvent précaires, pour grossir les rangs des partisans du président pose des questions éthiques et morales sur la manipulation de la jeunesse à des fins politiques. Il est important de rester vigilant face à de telles pratiques et de promouvoir une mobilisation citoyenne libre et éclairée.
L’équipe de rédaction de Cameroon Magazine
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